Le temps d’une hausse salariale sensible est venu!

En décembre, le comité central de Garanto a décidé d’introduire dans les négociations salariales 2020, l’exigence d’une augmentation de 200 francs par mois pour le personnel fédéral. Ce qui signifie une augmentation salariale annuelle de 2400 francs dès 2020. La Communauté de négociation de la Confédération, comprenant l’APC, le SSP et l’APfedpol, soutient notre revendication.

Adaptée et urgente

Cette augmentation salariale est justifiée et due depuis longtemps. Certes, le personnel fédéral a reçu une pleine compensation du renchérissement en 2019, pour la première fois après le gel des salaires de 2015 à 2017 et une compensation du renchérissement partielle en 2018. Mais un immense retard dans l’évolution des salaires du personnel fédéral est à rattraper. Une comparaison avec l’économie privée indique que les salaires y ont progressé en moyenne de 13,5% ces dix dernières années, contre seulement 7,9% dans l’administration fédérale (Publication «Monitor»). Vu le contexte économique encore favorable, le temps est venu d’accorder enfin à nouveau une vraie augmentation salariale au personnel.

Justifiée socialement

Comme la compensation (partielle) du renchérissement de ces deux dernières années, les hausses salariales en pourcent présentent un caractère inique, parce qu’elles favorisent les hauts revenus. C’est pour cette raison que Garanto plaide en faveur d’une augmentation de salaire réelle, qui bénéficie clairement aux classes salariales inférieures. La grande majorité des membres de Garanto sont des employés fédéraux recevant beaucoup moins que les 125'000 francs de salaire annuel moyen. Ces personnes ont besoin d’une hausse salariale sensible en francs, parce que la charge des primes d’assurance maladie a explosé ces 10 dernières années, comme l’a très bien démontré le dernier rapport de l’USS sur la répartition des revenus (cf. page 4). Cette situation est également confirmée par une étude de l’Office fédéral de la santé.

Nous avions déjà exigé une hausse du budget en personnel de la Confédération pour des mesures salariales en 2019, mais jusqu’ici pas obtenue. A présent, il est temps!

Heidi Rebsamen, secrétaire centrale